Questions fréquentes

La descente de canyon (ou canyoning, ou canyonisme) consiste à suivre le lit d’une rivière encaissée.

La progression se fait à pied et à la nage, équipé d’une combinaison néoprène, d’un casque et d’un baudrier muni de longes (comme en via ferrata ou en accro-branche).

Sauts, toboggans, descentes en rappel et nage en eau-vive permettent de franchir les cascades, vasques et chaos de blocs rencontrés tout au long du parcours.

La descente de canyon empreinte à différentes cultures sportives. On y retrouve des techniques de progression venues de l’escalade, de l’alpinisme et de la spéléologie, en particulier la descente en rappel, ainsi que, dans une moindre mesure, des sports d’eaux-vives (canoë-kayak, hydrospeed).

La difficulté des canyons dépend de trois critères :

  • leur caractère aquatique (gestion de mouvement d’eau, importance des parties de nage) ;
  • leur technicité (dimension verticale, recours aux techniques de corde) ;
  • leur engagement général (durée de la descente, temps d’approche et de retour, échappatoires).

Sur le système de cotation en canyoning : http://www.canyoning.com/documents/cotation.pdf

Les parcours « découverte » consistent en ballades aquatiques accessibles à toutes et tous, avec ou sans recours aux techniques de corde. Pour vous familiariser avec le milieu, vous initier à l’activité de façon ludique et profiter, en toute décontraction, du grand air et du paysage.

Les canyons « sensations » invitent à une approche approfondie de la pratique, dans des gorges d’une belle ampleur où l’engagement reste mesuré mais où il est appréciable d’avoir un minimum de condition physique. Idéal pour une découverte sportive du canyoning.

On peut distinguer :

  • les parcours "sensations douces" : canyons accessibles à des groupes hétérogènes, où les sensations - en particulier sur les sauts - sont à la carte ;
  • les parcours "sensations fortes" : canyons possiblement mouvementés, pour public motivé, au cœur bien accroché...

Les canyons « aventure » sont de véritables excursions verticales, arrosées et possiblement mouvementées. Endurance et motivation requises : les temps de marche d'approche et de retour peuvent être conséquents.

Les canyons dits « expé ! » sont réservés aux publics expérimentés ou désirant le devenir...

Les sauts peuvent toujours être évités. Chaque obstacle peut être franchi soit en le contournant, soit en désescaladant, soit en descendant en rappel.

Plus vous choisissez une difficulté importante, cependant, plus il convient d’être prêt à sauter au moins à 5 ou 6m – ou alors c’est que le canyon n’est pas adapté à votre niveau.

La hauteur maximale des sauts proposés dépasse rarement les 8 à 9m. Il s’agit alors de sauts facultatifs que le guide – qui engage sa responsabilité – vous conseille ou vous déconseille, selon l’idée qu’il a pu se faire de votre aisance.

Les portions de nage, en canyoning, sont généralement courtes. Quelques dizaines de mètres en général. Rien de terrible, donc, sauf qu’il faut tout de même s’apprêter à ne pas avoir pied et être prêt à mettre la tête sous l’eau (ne serait-ce qu’à l’arrivée des toboggans).

Dans les Pyrénées-Orientales, seul le canyon en eaux-chaudes de Thuès n'oblige pas à savoir nager.

Le canyoning est une excellente façon de se confronter au vertige que l’on peut ressentir a priori. De fait, on n’est pas confronté au vide d’un seul coup. Il peut y avoir de la hauteur, mais dans un contexte où on se donne le temps de prendre confiance dans le milieu et dans le matériel qui permet d’y évoluer.

Après, tout dépend du type de vertige dont vous êtes victime.

Si c'est un vertige du fait d'un manque d'habitude, comme le fait de ne pas habiter au cinquantième étage d'un gratte-ciel, par exemple, votre vertige sera facile à surmonter.

Si vous êtes pris de nausées et de vomissements dès lors que vous debout sur une chaise, on est dans le cas d'un vertige pathologique peu compatible, assurément, avec l'activité canyoning !

Plusieurs options sont possibles. Si vous êtes sportif, avez l’habitude d’efforts d’endurance ou crapahutez tout au long de l’année par monts et par vaux, vous pouvez très bien attaquer par les difficultés dites « sensation » ou « aventure ». Sinon, autant débuter par un canyon de découverte, histoire d’être sûr de ne pas vous faire peur et de ne pas trop peiner. Ou par le canyoning en eaux chaudes, qui est très abordable.

Oui, si possible !

Nous avons des horaires de départ à respecter pour chaque départ en canyon. Les guides du département se sont organisés autour d'un planning, de façon à ce que les groupes ne se retrouvent pas tous au même endroit au même moment.

Si vous souhaitez vivre une expérience de canyoning avec la rivière, autant que possible, "rien que pour nous", arriver en avance au rendez-vous est donc appréciable.

Sur le lieu de rendez-vous où vous retrouvez votre guide, arriver en avance permet aussi de s'occuper sereinement de la logistique :

  • soit le temps que vous preniez vos affaires pour monter dans le minibus (maillot de bain, serviette, bouteille d'eau - le minibus servira de vestiaire) ;
  • soit le temps que le covoiturage entre tous les participants, guide compris, soit mis en place (car les parkings aux abords des canyons ne sont pas extensibles !).

Êtes en avance de 5 ou 10 minutes, c'est également plus cool pour le guide, qui n'a pas le temps de commencer à se demander ce que vous fabriquez, si vous êtes perdu, etc. Et puis, ça permet de faire connaissance avant de rentrer dans le vif du sujet...

Quel que soit votre problème de santé, mieux vaut prévenir que guérir.

Informez absolument votre guide des pathologies qui sont éventuellement les vôtres. Il sera possible d'en tenir compte, d'adapter le franchissement de certains obstacles si besoin.

Signalez notamment les problèmes de dos : sciatique, hernie, scoliose... Attention, un dos fragile vous rend vulnérable au moment de la réception lorsque l'on saute. Et le dos, c'est la colonne vertébrale !

Signalez également si vous avez tendance à la luxation des épaules. Cela ne vous empêchera pas de pratiquer les canyons les plus mouvementés (on pense aux gorges du Llech), mais le fait d'attirer l'attention de votre guide sur ce problème  l'amènera à redoubler d'attention quant aux bonnes postures à vous faire respecter...

Si vous êtes asthmatique, diabétique, sujet aux allergies... Il est possible d'emporter traitement et médicament dans la pharmacie étanche de votre guide : pensez-y !

Enfin, dernier rappel : votre guide est là pour minimiser les risques inhérents à l'activité. S'il n'est pas informé des risques qui sont liées à une éventuelle défaillance physique ou psychologique de votre part, il ne pourra ni les deviner ni en tenir compte.

Les spots de canyoning des Pyrénées-Orientales (66) font référence. Ils sont une bonne vitrine de l'activité. Tous les niveaux de difficultés sont représentés. Et, pour chaque niveau, le canyon vaut le détour.

Qu'il s'agisse des rochers sculptés des gorges de la Castellane, canyoning découverte, près de Prades, adapté à un public familial, ou de l'enchaînement invraisemblable de sauts et de toboggans des mythiques gorges du Llech, sur les contreforts du massif du Canigou, dans le Conflent, chaque canyon a sa beauté, son identité, sa singularité.

Mieux : le ratio technique/ludique est comme nulle part ailleurs en France. Tout comme les efforts à fournir pour atteindre chaque spot. Autrement dit : la hauteur des sauts et la fréquence des toboggans augmentent à proportion de l'engagement sportif de chaque canyon, de même que les temps de marche d'approche et de retour.

Enfin, c'est en Pays catalan que vous trouverez moyen de pratiquer le canyoning toute l'année dans des conditions confortables : grâce au canyoning dans les eaux chaudes sulfureuses de Thuès-les-Bains, des eaux chaudes naturelles à + 35°C !

Ce canyon, unique en Europe, permet d'agrémenter son séjour au ski d'une descente de canyon improbable. Oui, oui, en décembre, janvier ou février : toute l'année...

Le canyoning permet enfin une découverte inédite des Pyrénées-Orientales : parce que c'est une activité qui propose une façon originale, sportive, de partir à l'aventure en toute sécurité ; de partir à la découverte d'une pleine nature sauvage et préservée ; et de se forger un point de vue unique sur le département.

On connaît le "66", les Pyrénées-Orientales, pour son bord de mer et ses stations de montagne. Mais c'est sans compter sur la profusion de parcours canyoning que vous trouverez entre les deux, dans nos arrière-pays qui eux aussi valent le détour...

Alors, bon séjour dans les P.-O. et à bientôt en canyoning !

Les sites de canyoning catalans sont répartis dans les trois vallées des Pyrénées-Orientales.

Vallespir

Les canyons les plus au sud se situent dans le Vallespir, ce massif frontalier avec la Catalogne du Sud. C'est sans doute l'endroit du département le plus doux (et le moins exposé au vent quand la Tramontane se lève !).

Les canyons du Vallespir se situent à quelques encablures de la jolie ville de Céret (sympathique marché le samedi matin, à ne pas louper), et d'Amélie-les-Bains, Arles-sur-Tech (où nous espérons voir un jour les gorges de la Fou rouvertes au public - elles se visitent sans besoin de guide canyoning mais sont cruciales pour l'attractivité de cette partie du territoire) et jusqu'à Prats-de-Mollo-La Preste, en Haut-Vallespir, d'où il est d'ailleurs possible d'accéder à plusieurs canyons situés en Espagne.

Ces canyons du Vallespir sont à parcourir de préférence au printemps. L'été, seuls les canyons du gourg des Anelles, de Baoussous et, certaines années, du Salt del Pi, continuent de couler.

Conflent

C'est sur le massif du Canigou, montagne sacrée des Catalans, que se concentrent les parcours canyoning les plus majeurs des Pyrénées-Orientales. Nous sommes alors dans le Conflent, sur l'axe qui mène, via la nationale 116, à Font-Romeu, aux Angles, et, au-delà, à l'Andorre.

Au départ de Prades (66500), à quelques 30 minutes de Perpignan, vous accédez au départ des gorges du Llech, incroyable canyon joueur, intense, où s'enchaînent sans discontinuer sauts et toboggans géants. Vous êtes également tout proche des canyons "montagne" que sont les gorges du Cady et de Taurinya.

Entre le départ du Train jaune, l'abbaye Saint-Martin-du-Canigou ou le célèbre village de Villefranche-de-Conflent, le Conflent est aussi un bon point de départ pour rayonner sur les canyons découverte de la Castellane, à Molitg-les-Bains, ou se rendre au canyoning en eaux chaudes de Thuès-les-Bains, à deux pas des incontournables gorges de la Carrança.

Les canyons du Conflent coulent toute l'année. Ils sont notamment accessibles en une heure depuis la Cerdagne, le Capcir. Si vous souhaitez faire du canyoning alors que vous êtes en vacances aux Angles, à Font-Romeu, à Bolquère, du côté du Cambre d'Aze ou de Saillagouse, ce n'est pas encore trop le bout du monde...

Agly

Dans la vallée la plus au nord du département, à la frontière avec l'Aude, coule l'Agly et s'y descendent les gorges de Galamus, magnifique creusement calcaire qui vaut le détour. Il s'agit d'une randonnée aquatique, sans descentes en rappel.

Les premiers visiteurs des canyons sont les chasseurs et les pêcheurs à la recherche de spots et de nouveaux terrains de jeux. Certains canyons témoignent encore des équipements improvisés par ces derniers pour accéder à des vasques aussi poissonneuses que difficiles d’accès : câbles électriques, fils de fer, pitons bricolés… au regard de l’équipement faisant aujourd’hui référence, il y a de quoi frémir !

Certains cultivateurs de montagne ont pu également s’aventurer dans les canyons pour y construire des captages d’eau utiles à l’irrigation.

La primeur de ces usages est à garder en mémoire lorsque le partage des sites est en question. Inutile de dire que des groupes d’énergumènes s’amusant à sauter bruyamment de vasques en vasques y rend la pêche tout à fait improductive !

« Spéléo à ciel ouvert »

La première approche sportive des canyons est due à des spéléologues, à la fin du 19ème siècle. Parmi les pionniers : Edouard-Alfred Martel, Armand Jamet, Lucien Briet.

« Spéléo à ciel ouvert » ou « en plein air », les expéditions comprennent alors échelles, barques et canoës. La rivière souterraine de Bramabiau (Cévennes) et le canyon de l’Artuby (Verdon) sont parmi les premières explorations recensées.

Au début du XXème siècle, les Alpes-Maritimes, le pays Basque et la Sierra de Guara, en Espagne, voient se multiplier les expéditions.

Essor

Le développement de la pratique sportive du canyoning commence réellement après la seconde guerre mondiale. Les premiers topos-guides paraissent dans les années 70. Le matériel et l’équipement spécifiques se modernisent. Et c’est dans les années 80 que l’activité prend l’essor qu’on lui connaît aujourd’hui.

L’actualité de la pratique est désormais celle d’un sport accessible au grand public, nonobstant une bonne condition physique et une connaissance du milieu suffisante.

En France, sont habilités à encadrer le canyoning les moniteurs brevetés d’Etat spécialisés en escalade ou spéléo, les guides de haute montagne, certains accompagnateurs de moyenne montagne et quelques générations de moniteurs de canoë-kayak. Une formation préparant à un Diplôme d’Etat (DE) dédié a été mis en place en 2011.

Impact

Question environnement, face aux craintes de pollution, une étude d’impact sur le biotope des rivières parcourues en canyoning a été réalisée, en 1995, à la demande de la Fédération Française de Spéléologie. Il en ressort que si la principale nuisance tient au piétinement des zones de gravières et de sable, les parties rocheuses sont, elles, peu impactées.

Des conclusions qui invitent au respect de quelques règles simples : par exemple, marcher sur les bords du cours d’eau quand il n’y a pas assez de fond pour nager…

Mais, surtout, travailler à l'avenir de l'activité signifie de plus en plus veiller à une moindre gêne des riverains habitant à proximité de nos spots de pratique. Certains sites, en haute saison, sont pratiquement saturés. Et alors que le canyoning, dans l'imaginaire collectif, a supplanté le rafting, il revient aux guides spécialisés d'avoir une action pro-active en faveur du respect de lieux de pratique qui restent vulnérables.

 

 

 

 

Votre guide

David Berrué, moniteur breveté d’Etat escalade & canyoning.

Localisation

À moins d’une heure de Perpignan, d’Argelès ou de Font-Romeu.

Tous niveaux

Accessibles à tous !
De 7 ans à 77 ans !

Toute l'année !

Hiver et été !
Entre amis ou en famille.